dimanche 26 juillet 2015

Changer la façon d'enseigner : dans quel but ?

 

Nous avons tous constaté, dans notre pays, la violence, la drogue, les incivilités diverses. Chaque année, 150 000 jeunes sortent des écoles sans diplôme. Un constat quasi unanime. Où allons-nous? Dans quelle société vivons- nous? Que laisserons-nous à nos enfants? Quelle planète? Quelles valeurs ?
Et on « balance » des millions par ci, des milliards par là, croyant que l'argent va régler tous les problèmes.

L'école publique a-t-elle une responsabilité dans notre société ?

L'école a oublié de considérer l'humain. Elle ne regarde pas  l'enfant comme une personne à part entière mais comme une tête qu'il faut remplir. Il y a quelques siècles, Montaigne disait : « Il vaut mieux une tête bien faite qu'une tête bien pleine »
Pourtant, la course aux diplômes continue avec les mêmes méthodes d'apprentissage, les mêmes structures. Pour quels résultats? (La France est 25e au classement Pisa).L'école primaire prépare-t-elle ses enfants à affronter le collège, où la plupart n'ont pas leur place? J'insiste sur le fait que le seul travail livresque (y compris les moyens numériques) ne forment pas un être humain équilibré, qui a exprimé toutes ses richesses, qui a développé ses dons en dehors des mathématiques du français et des langues étrangères.

Oui, la façon d'enseigner est la plus importante en Pédagogie ! Les « bons élèves » ceux qui ont de « bonnes notes » formeront les élites de la Nation, des élites qui s'insultent, qui se déchirent dans les médias devant toute la France, des élites qui sont incapables de se rassembler, de s'asseoir autour d'une table et de chercher la meilleure solution, la solution acceptée par tous  aux problèmes de la France.

Il faut se dire que ces élites n'ont connu que la course aux diplômes, et ont appris les règles de la société sur des livres et avec des mots.

Moi, je préconise les actes.
La démocratie s'apprend à l'école primaire. Une classe c'est une petite société où chacun à sa place, où chacun est unique, où chacun peut s'exprimer, où chacun respecte l'autre qui est un autre lui-même, où chacun s'épanouit. C'est mon expérience pendant toute ma carrière avec des enfants de trois à huit ans.
C'est la place du maître qu'il faut redéfinir.